À travers 10 000 ans d'histoire humaine, les modalités vestimentaires se réduisent à cinq principaux archétypes :
« Le costume drapé » : consistant dans l'enroulement d'une peau ou d'une pièce d'étoffe autour du corps (chendjit égyptien, pagne, himation grec, paréo tahitien mais aussi sari et sarong)
« Le costume enfilé » : fait d'une pièce (de peau ou de tissu) trouée pour permettre le passage de la tête et des épaules (paenula romaine, huque du Moyen Âge, poncho mexicain)
« Le costume cousu et fermé » : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées et comportant des manches (chiton grec, tunique ionienne, gandoura, blouse et chemise)
« Le costume cousu et ouvert » : composé de plusieurs pièces d'étoffe assemblées dans le sens de la longueur, croisé sur le devant et superposé à d'autres vêtements (caftan asiatique, redingote européenne)
« Le costume fourreau » : ajusté près du corps, surtout aux jambes, ancêtre du pantalon et pièce de costume typique des cavaliers et des nomades, jamais porté seul et composant un binôme avec le caftan qui lui est complémentaire.
Les vêtements de
cuir ou de fourrure ont probablement été les premiers à avoir été portés durant
la Préhistoire.
Les pays chauds et tempérés offrent ici un exemple singulier : n'étant pas confrontés à la nécessité de s'y protéger des intempéries, les hommes y furent en général plus ornés que vêtus. Il s'agissait alors de se prémunir d'influences maléfiques (raisons religieuses), de préciser le statut marital d'un individu ou sa tribu d'origine (raisons sociales), de séduire ou impressionner ses interlocuteurs (raisons symboliques). Les raisons magiques étaient parmi les plus importantes : porter certains attributs équivaut à invoquer un esprit ou une divinité, à s'identifier à un animal et à sa force, à faire écho à un symbole tel qu'un totem du clan.
Très tôt, le
costume a eu pour but d'exprimer et de manifester des sentiments ou une
certaine richesse.
Cependant les vêtements ont toujours eu un rôle pratique pour le froid (avec des gros tissus), le soleil et la chaleur (en arrêtant les rayonnements ultraviolets et infrarouges, les vêtements empêchent les brûlures) et les précipitations (certains tissus, dits « imperméables »)
Au-delà des intempéries, les vêtements ont toujours servi à protéger le corps d’éventuelles agressions extérieures. Ainsi, les médecins du XVIIème siècle utilisaient pour certaines maladies des vêtements, considérées thérapeutiques.
Au XXIe siècle
encore, certains vêtements conservent un rôle spécifique de protection
notamment contre les risques mécaniques et chimiques.
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